Pensées Bibliques...
Accueil du site > La prédication > de "maison en maison"

de "maison en maison"

mercredi 12 octobre 2011, par pbibliques

Les Témoins de Jéhovah sont mondialement connus pour leur zèle et leur activité de prédication. Le but de cet article n’est pas de savoir si cette activité est efficace ou si le chrétien se doit de proclamer publiquement sa foi mais de savoir si la prédication "de maison en maison" était pratiquée par les premiers chrétiens et est donc l’évidence de l’authenticité chrétienne.

En effet, on retrouve fréquemment dans l’enseignement des Témoins de Jéhovah l’idée selon laquelle les premiers chrétiens prêchaient de porte en porte. Cette méthode d’évangélisation est donc devenue une exigence de culte. Les Témoins de Jéhovah ont, bien sur, varié leur méthode de prédication mais le "porte à porte" est toujours pratiqué.

Le livre Etude Perspicace des Écritures déclare ceci à la page 633 :

“ De maison en maison. ”  Jésus portait directement aux gens le message du Royaume, les enseignant en public et à leur domicile (Mt 5:1 ; 9:10, 28, 35). Quand il envoya ses premiers disciples prêcher, il leur donna cette directive : “ Dans quelque ville ou village que vous entriez, cherchez qui en cet endroit est digne. ” (Mt 10:7, 11-14). Cette ‘ recherche ’, logiquement, consisterait entre autres à aller chez les gens : c’est là que les personnes ‘ dignes ’ écouteraient le message et que les disciples trouveraient le gîte pour la nuit. — Lc 9:1-6.

Plus tard, Jésus “ en désigna soixante-dix autres et les envoya deux par deux en avant de lui dans toute ville et tout lieu où lui-même allait arriver ”. Ils ne devaient pas seulement prêcher dans des lieux publics, mais aussi aller trouver les gens chez eux. Jésus ajouta cette instruction : “ Partout où vous entrerez dans une maison, dites d’abord : ‘ Paix à cette maison. ’ ” — Lc 10:1-7.

Ce livre présente l’activité de prédication de "maison en maison" ou de "porte en porte" comme un fait historique avéré. Pourtant, ce n’est pas ce que montre Luc 10:7 :

Restez donc dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on [vous] donnera, car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

Le livre précité déclare également :

Les jours qui suivirent la Pentecôte 33 de n. è., les disciples de Jésus continuèrent d’apporter la bonne nouvelle directement chez les gens. On leur ordonna bien de “ cesser de parler ”, pourtant, dit le récit inspiré, “ chaque jour, dans le temple et de maison en maison, ils continuaient sans arrêt à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle concernant le Christ, Jésus ”. (Ac 5:40-42 ; voir aussi Da ; DG ; Od.)

L’expression “ de maison en maison ” est la traduction du grec kat’ oïkon, littéralement “ selon la maison ” ; le sens de la préposition grecque kata est distributif (“ de maison en maison ”) et pas seulement adverbial (‘ à la maison ’) (voir MN, note). Cette façon de trouver les gens — en allant directement chez eux — porta des fruits étonnants. “ Le nombre des disciples se multipliait considérablement à Jérusalem. ” — Ac 6:7 ; voir aussi Ac 4:16, 17 et 5:28.

Ce livre explique ensuite la signification du terme grec kat’oïkon qui n’est pas seulement adverbial mais également distributif. Selon la société Watchtower, il a donc pour sens une prédication d’une porte à la porte suivante d’une rue. Mais est-ce vraiment le sens du terme ? En premier lieu, le sens distributif n’est pas équivalent de consécutif. On peut difficilement, en expliquant q’un médecin visite ses patients de maison en maison, dire qu’il fait du porte en porte le long d’une rue. C’est pourtant ce que fait la société Watchtower.

L’expression kat’oïkon se retrouve également en Actes 2:46. Dans ce verset, les traducteurs de la traduction du Monde nouveau ont tenu compte du contexte et n’ont pas traduit de maison en maison.

Et jour après jour ils étaient assidus au temple, d’un commun accord, et ils prenaient leurs repas dans des maisons particulières et recevaient leur part de la nourriture avec grande joie et sincérité de cœur

La traduction du Monde Nouveau démontre qu’il est possible de traduire de deux manières l’expression kat’oïkon et que, par conséquent, rien, dans les Écritures Saintes, indique que les premiers chrétiens prêchaient littéralement de "porte en porte" suivant une rue.

Cette affirmation n’a pas de fondement biblique.

Accueil | Contact | A propos de | Plan du site |